Si l'on se réfère au modèle classique de la transition démographique, Madagascar débute tout juste la deuxième phase de la transition, celle de la baisse de la fécondité. Jusqu'à récemment, le niveau de la fécondité s'est maintenu à un niveau élevé tandis que la mortalité a commencé à diminuer au cours des années 1950. L'accroissement démographique est donc fort : actuellement, la population augmente chaque année d'environ 3%. Estimé à 6,6 enfants par femme en 1966, l'Indice Synthétique de Fécondité (nombre moyen d'enfants par femme) n'a franchi le seuil de 6 enfants que très récemment. En 2003, avec un ISF de 5,2 enfants par femme, Madagascar certes fait encore partie des pays « les plus féconds » au monde mais la fécondité y est en nette diminution : en 6 ans (1997 – 2003), l'ISF est passé de 6,0 à 5,2 enfants. Madagascar entre doucement en transition de la fécondité.

Bien installé, tout fier on se pavane. Ah ! Quel plaisir ! Henri Vivarrat (1944) Mnemosyne, one must admit, has shown herself to be a very careless girl. Vladimir Nabokov (1966) De la « philosophie du filanjana » qui amalgame des concepts aussi divers que la volupté, la liberté et le prestige du Blanc découle le rôle obligé de la femme écrivain de l'océan Indien : elle a aujourd'hui le devoir de consommer la rupture avec les excès de la littérature exotique. La Mauricienne Ananda Devi (née en 1957) s'acquitte le plus souvent de cette responsabilité par un travail personnel de mémoire, condition nécessaire à tout individu pour s'imposer en « sujet moral, particulier et singulier ».

Le transport routier étant de loin le plus utilisé du pays, il est nécessaire que les élèves acquièrent au cours de leur scolarité des connaissances précises sur le réseau routier, c'est-à-dire l'ensemble des routes du pays. Cet article a pour but de partir de la représentation la plus fréquente du réseau routier et d'en dessiner une plus simple pour la rendre plus proche de la réalité vécue par les utilisateurs de transport, à travers deux propositions de cartes en anamorphoses. Voilà pourquoi cette séquence est faite pour les classes de lycée. Elle est réalisable en deux heures, dans le cadre d'un module de géographie de seconde (programme des lycées français). On peut aussi l'adapter à la classe de cinquième en la simplifiant si l'on aborde Madagascar dans le cadre d'une adaptation du programme, mais en la simplifiant. Mais en réalité, elle convient mieux au chapitre « Madagascar, un pays en développement » du programme malgache de géographie en terminale : c'est donc dans ce cadre que nous l'abordons ici.

Depuis près d'un siècle, et plus exactement depuis la VVS de 1916, pour ne pas remonter à la conquête coloniale de 1895, l'histoire de Madagascar est rythmée par le retour d'une crise grave à chaque décennie. Il y eut ainsi les secousses de 1929, 1936/1937, 1947/1948 (d'une violence exceptionnelle), 1958/1960 (celle-ci gérée en douceur)… Entre les crises politiques majeures de 1971/1972 et de 1991/1992, Madagascar connut une grave crise économique, mais d'origine avant tout politique, en 1981/1982. La IIème République ratsirakienne réussit alors à se sauver politiquement. Tout en gardant son modèle étatique d'inspiration communiste, elle effectua un virage économique complet. Elle jeta par-dessus bord le socialisme tiers-mondiste et se convertit au libéralisme, pour devenir une bonne élève du Fond Monétaire International et de la Banque Mondiale, avec les résultats que l'on sait.

Romancières, poètes, nouvellistes, des femmes enrichissent la littérature dans l'océan Indien. Elles écrivent, témoignent les unes et les autres dans des registres différents de la littérature et produisent des écrits aux accents très variés. Nous passons du roman populaire authentique, romanesque, parfois ethnographique, nous pensons à Pelandrova Dreo, aux récits et nouvelles où se mêlent l'imaginaire angoissé, la revendication sensuelle, la place de la femme et son évolution dans la société malgache, nous pensons à Michèle Rakotoson, à son œuvre originale avec la publication en 1984 des nouvelles de « Dadabé » ou encore « Le bain des reliques » publié en 1988 qui nous invite à réfléchir sur l'évolution récente de Madagascar avec les transformations chaotiques d'une société, la désagrégation des valeurs anciennes, la résurgence des modèles sociaux, moraux rescapés d'un passé lointain.